Auteur : Ross Halfin
Editions : Glénat / Hachette
Si Led Zeppelin, L’Art Des Vinyles, version française tardive de Led Zeppelin Vinyl (Reel Art Press, 2021), se voit déshabiller de sa sur-couverture en PVC et ré-échantillonner les pochettes de sa page de garde, il conserve les 400 visuels d’albums extraits de la collection mono maniaque de Ross Halfin sur le plus grand groupe de Rock britannique.
Il est acquis aux débats que le photographe, auquel AC/DC, Iron Maiden ou Metallica vouent un culte ébloui, n’est pas maître à conter. Mais son travail de reproduction, plus laborieux que de combiner des opérateurs booléens dans un moteur de recherche, est remarquable. Ce musée vivant de l’industrie musicale d’hier convoque sur 216 pages la mystique des 8 LP officiels, cinquantenaires qui ne feront jamais leur âge, les enregistrements pirates qui figent autant d’instants historiques qu’hystériques, puis les simples avec un seul des 13 pressages français (D’yer Mak’er, jeu de mot sur la prononciation anglaise de Jamaica, 1973) référencés au catalogue. On s’amusera de l’imagination sans borne des bootleggers dans l’art de détourner la culture Pop du moment, qu’elle soit musicale (parodie des Beatles sur Yellow Zeppelin en 1969), artistique (H.R. Giger sans pudeur ni copyright sur Absence en 1975) ou cinématographique (Charlotte Rampling topless dans Portier De Nuit sur The Goose Step Waltz en 1973), pour mieux se payer sur la bête.
Jean-Christophe Baugé