BARRETT ANDERSON BAND
Hypno Boogie
Whitaker Blues Records

 


The Barrett Anderson Band Hypno Boogie web

Ayant agrippé une guitare à l’âge de 13 ans, Barrett Anderson accompagnait déjà les légendaires Pinetop Perkins et Bob Margolin deux printemps plus tard, avant d’intégrer 3 ans durant les Broadcasters de Ronnie Earl. On fait pire comme école, et de 2002 à 2005, le jeune Barrett fit ensuite partie du Monster Mike Welch Band. Il enregistra son 1er album solo dès 2007, et le 2nd en 2012, tout en animant à la tête de son propre band le circuit des clubs de Nouvelle-Angleterre. Le triumvirat qui l'accompagne ne fait pas dans la ½ mesure. Peut-on encore enregistrer de nos jours le Mona de Bo Diddley (repris depuis plus de 6 décennies par des piétons tels que les Stones, Mick Farren, les Troggs et Quicksilver) sans passer pour un ringard passéiste ? Avec ses chœurs en canon, la version qu’en restituent ces soudards en introduction de ce tétanisant live LP relève brillamment ce défi. Le jeu de Barrett Anderson doit beaucoup à ses années d’apprentissage, où l’on perçoit qu’il étudia assidument Skip James, Duane Allman et Mike Bloomfield, ainsi que des mentors du South Side tels qu’Hubert Sumlin, Otis Rush et Magic Sam. L’empreinte de ces géants est particulièrement prégnante sur sa reprise du Looking Good de Sam Maghett (lui-même inspiré du All The Blues, All The Time d’Ike Turner), ainsi que sur des originaux tels que les enlevés Good Man et Gone, tandis que celle du Band Of Gypsies de qui-vous-savez adoube ici Not Your Baby (wah-wah, bref solo de basse et Funky beat inclus), et que celle du Wolf Burnett en fait autant avec Emma Lee. Pour témoigner leur fidélité au patrimoine local, nos amis concluent ce brûlot par une version incandescente du (Ain’t Nothin’ But A) House Party des Showstoppers, popularisé dans la région par le vénérable J. Geils Band.

Patrick Dallongeville