THORBJØRN RISAGER
House Of Sticks
Provogue / Mascot Label Group

C’est le 8ème album studio de l’incontournable Thorbjørn Risager & The Black Tornado. C’est bien, c’est du scandinave, et dès le 2ème titre, on est emporté : Already Gone sonne Rock… et sonne tout court. Thorbjørn ne peut écrire lorsqu’il est en tournée, il a besoin de se poser pour avoir de la créativité, et c’est tant mieux. Cet album est un mélange de Swamp Rock énergique, de ballades cool et enflammées, mais aussi de Blues Rock. Il a su se renouveler en apportant une fraîcheur au Blues. L’opus a été enregistré à Copenhague avec la collaboration du guitariste Joachim Svensmark. Sa voix est inimitable et se situe aux confins de JJ Cale. Un très bon disque, à écouter sans modération, avec pour moi deux pépites : Already Gone et Climbed A Mountain. Un artiste et un groupe à aller voir en concert, c’est fabuleux.
André Perronnet
Thorbjørn Risager & The Black Tornado est-il toujours cet octet qui vient du froid (le Danemark) et souffle le chaud (le Blues) ? House Of Sticks, 9ème album studio, le 2nd pour Provogue, présente, sous une pochette inspirée par l’art déco et le brutalisme (le château d’eau de Brønshøj, à Copenhague, à l’intérieur duquel le groupe de Black Metal Solbrud enregistra son live homonyme), des velléités de modernisation du son pour lesquelles le label semble dégagé de toute responsabilité. Il en résulte deux courants musicaux antagonistes, Blues cuivré traditionnel (Cf. l’hilarant trio d’anches et de cuivres Kasper Wagner / Hans Nybo / Peter W. Kehl) et Pop au sound design déjà daté (Søre Bøjgaard, bassiste, producteur et… préposé aux machines), associés à des images fortes sur YouTube. Concédons un pouce bleu pour le génial Already Gone où le héros de bande dessinée Thorbjørn, qui a raté le coche en amour, tente, pied au plancher de sa Jaguar type E, de rejoindre la mariée pour l’arraisonner. Puis plantons le couteau pour Climbed A Mountain où le chanteur / guitariste, cette fois en chair et en os, gravit le toit végétalisé de l’incinérateur Copenhill dans l’attente d’une conclusion en fading qui, comme les carabiniers d’Offenbach, arrive beaucoup trop tard.
Jean-Christophe Baugé